Créée le 8 août 1915 avec des éléments de la 39ème compagnie, elle va se porter dans le camp de Chalons au nord à la disposition de la 4ème Armée.
A la date de sa création, la 47ème Compagnie d’Aérostiers est constituée comme suit.
1 capitaine, Alexis MANDIN, commandant la compagnie
1 lieutenant, Jean LEMOINE adjoint au chef de compagnie
3 sous-lieutenants, Georges SEMILLE, TAYON et Jean TOURTAY
2 adjudants, Fernand COCHET et Henri BAILLY
1 médecin auxiliaire, Robert CHAPELAIN
1sergent-major, Léon TEPPE
1 Sergent-Fourrier, Marcel DEGLAIRE
13 sergents
1 maréchal des logis
18 caporaux
5 maîtres d’œuvre
153 soldats
Le 1er octobre 1915, elle cantonne à la ferme de Bouy, dans la Marne.
Entre le 19 et le 27 octobre, la région subit des tirs violents d’obus à gaz.
- Le 31 octobre 1915, avec un vent de sud -ouest de 20m/s, dans l’après-midi, on procède à des manœuvres en cerfs-volants avec instruction du personnel. En ce début de campagne pour cette compagnie, les observateurs sont Tourtay et Lemoine.
- Le 1er novembre 1915, les conditions atmosphériques rendant toute ascension en ballon impossible, il sera donc procédé entre 08h30 et 15h45 à trois lancements de cerfs-volants. Lors du dernier de 15h à 15h45, malgré un vent fort du sud, des nuages bas et de la pluie, le sous-lieutenant Tourtay est élevé à 125m, lui permettant de voir une batterie de 105 au point 186-712 tirant sur les tranchées se trouvant au sud d’Aubérive.
- Le 9 novembre 1915, les conditions atmosphériques étant également épouvantables, il est tenté une élévation de cerfs-volants dans l’après-midi, en vain.
Le 29 novembre, la compagnie se déplace sur Ramerupt, dans l’Aube. Elle va servir de ballon-école au camp de Mailly.
- le 2 décembre 1915, des cerfs-volants sont lancés, mais les nuages trop bas font qu’aucune élévation n’est effectuée.
- Le 6 décembre 1915, la compagnie se trouve à proximité du Poivre, elle procède à 2 ascensions l’une à 200m l’autre à 300m, par un temps de pluie et de grands vents. Lors de ces manœuvres des appareils sont abimés.
- Les 26 et 27 décembre. des tentatives d’ascensions avec les cerfs-volants sont faites en vain : bourrasques et pluie.
Du 16 au 21 février 1916, la compagnie est à Aubigny en cours d’observation aérienne.
Le 22 février 1916, elle fait le trajet d’Aubigny-Fort-de-Belleville à Verdun. Elle est équipée, outre les cerfs-volants, du ballon H 492. Elle se trouve à la disposition de la 2ème Armée.
Le 24 février 1916, elle cantonne au Fort de Saint-Michel. Puis elle se rend sur Dugny où elle procède au gonflement du ballon H 351.
Le 25 février 1916 le Fort de Douaumont tombe aux mains des Allemands sans combat. Le GQG a fait désarmer cet ouvrage : les Allemands vont y trouver 57 soldats qui sont faits prisonniers.
Dans sa nacelle, Tourtay va assister à cette malheureuse prise. Le Fort de Douaumont devient le pivot de la défense allemande sur la rive droite de la Meuse (près du Fort de Vaux).
- Le 27 mars 1916, de 8h20 à 17h20, 5 manœuvres de cerfs-volants, 5 lancements sont effectués, dont deux tentatives d’ascensions, mais la traction irrégulière empêche toute réussite.
- Le 28 mars, de 15h30 à 18h25, vent violent sud-ouest et pluie, le sergent Tahon observe de la nacelle du train de cerfs-volants à 300m d’altitude, l’emplacement d’une batterie de calibre « moyen » située au point 12.33, région bois de Baty (entre Mogeville et Gincrey à hauteur de Etain), mais l’observateur n’arrive pas à voir les objectifs de la batterie allemande.
- Le 1er avril, vent violent venant de l’Est, brume légère, de 10h30 à 11h45, lancement d’un train de cerfs-volants de type B : ascension impossible car la traction est irrégulière. Ce même jour, de 17h10 à 19h30 2ème lancement de cerfs-volants, Tourtay est dans la nacelle et il est élevé à 300m de haut, mais la brume s’est épaissie.
On note que le 3 avril 1916, Tourtay observe les forts de Vaux et de Douaumont depuis la nacelle du ballon à 1700m de hauteur.
A compter du 5 avril 1916, la compagnie cantonne à la ferme Falouze dans le village de Belleray, au Sud-Est de Verdun.
- Les 13 et 14 avril 1916, dans l’après-midi, manœuvres de cerfs-volants, mais la traction est insuffisante pour faire des ascensions. Les 19 et 29 avril 1916, manœuvres de cerfs-volants sans ascension car la traction est irrégulière
C’est cette compagnie qui va diriger les tirs de l’artillerie durant la prise du Fort de Vaux.
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Le lieutenant Jean Tourtay |
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relevé de JMO pour le 27 mars 1916 |
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Vue aérienne du fort de Vaux |
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voiture treuil |
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carte des opérations sur Verdun mars 1916 |
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